Au goût des autres… venus du Laos

Une ambiance laotienne, ce samedi 17 décembre à notre table « Au goût des autres ».

Nous avons profité de la présence de Gao en tant qu’animatrice radio en service civique à la MJC, pour partager et découvrir un peu de son univers culturel, familial et gastronomique.
Les parents de Gao sont originaires de la ville de Long Tien, située dans la région du Xieng Khouang. Ils font partie de l’ethnie des Hmong, originaire des régions montagneuses du sud de la Chine et du Vietnam nord, qui pour une petite partie, se sont installés au Laos. Le Laos compte environ 80 ethnies regroupées en 4 familles. L’ethnie des Hmong appartient à la famille des Lao Soung (Laotiens des sommets). Ils ne représentent que 8 % de la population du pays. Les parents de Gao sont arrivés en France en 1968 et ont choisi de s’installer en région parisienne. Ils sont restés très attachés à leurs traditions, et se retrouvent souvent avec famille et amis pour fêter les événements heureux ou moins heureux de la vie.

C’est pour toutes ces occasions que Gao et ses cousines (Laurie, Sarah et Paj Gniag) ont monté une petite troupe familiale.
Habillées en costumes traditionnels soyeux et colorés, elles nous ont présenté deux danses aux gestes raffinés et précis. Gao, seule sur scène, a interprété une chanson en lao. Sao, sa maman, habituée à cuisiner pour des grandes tablées, a dirigé l’atelier de l’après-midi et initié l’équipe de bénévoles intéressés par la confection d’un Bo bun, d’une soupe Khao Poun et d’un surprenant dessert, un Nam van.
Les courses ont été faites à Paris dans le XIIIe arrondissement où Sao a pu trouver les ingrédients nécessaires comme le pâté de porc, les aubergines Thaï, la ciboule, le Kra Chai et surtout les feuilles de pan dan qui permettent de colorer et parfumer les plats, comme le dessert qui fût la vraie surprise de la soirée.


 

RECETTES

Bo bun : cuire des pâtes de riz (Somen au Japon) dans de l’eau bouillante, jetées délicatement en pluie. Une fois cuites, les rincer à l’eau froide et faire deux petites pelotes de nouilles par Bo bun. Mettre dessus un peu de carottes râpées, quelques feuilles effilées de menthe et de salade, deux à trois nems, tout chauds, coupés en rondelles, de la saucisse de porc (spécialité laotienne) coupée en bâtonnets, quelques cacahuètes émiettées, le tout, arrosé de sauce à nem. Les nems ont été achetés tout faits. Il aurait été intéressant d’apprendre à les préparer. Ce sera le thème d’un prochain atelier culinaire, toujours animé par Sao.

Soupe Khao Poun (pour 8) : 6 cuisses et hauts de cuisse de poulets, 8 petites aubergines Thaï (rondes comme une balle de golf), 2 oignons, ail, 1 petit potiron, 4 courgettes, 300 g. haricots verts, 1 boîte de pousses de bambou, 3 brins de ciboule thaï, du Kra Chai (variété de gingembre), des cubes de bouillon de poule, de la pâte de piment doux et 300 cl de lait de coco.
Faire chauffer de l’eau avec les oignons émincés, du sel et du bouillon de poule, y ajouter le poulet désossé et détaillé en petits morceaux, un peu de Kra Chai (attention c’est du gingembre), y rajouter les haricots verts, les aubergines coupées en quatre, les courgettes en rondelles. Rajouter la ciboule thaï entière et le lait de coco. Laisser mijoter cette soupe doucement jusqu’à ce que tous les ingrédients soient cuits. Vers la fin, rajouter les pousses de bambou.
Servir cette soupe dans un bol, accompagnée de riz parfumé thaïlandais dans un autre bol.

Nam van ou Banh lot : faire cuire un mélange de farine de châtaignes d’eau, de farine de riz et de farine de tapioca dans du jus de feuille de pan dan. La pâte verte, assez épaisse, est ensuite compressée dans une sorte de passoire afin d’obtenir d’étranges vermisseaux verts fluo. Plonger ensuite ces drôles de petits vermisseaux dans un lait de coco sucré. Effet garanti !

 

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“…Les plats ne sont pas seulement parfumés, épicés, riches de cultures variées, mais aussi assaisonnés à la tolérance, au respect des différences et à la découverte de l’autre…”

Agnès

« …Gaosiaka et ses cousines (Laurie, Sarah et Paj Gniag) ont monté une petite troupe familiale. Habillées en costumes traditionnels soyeux et colorés, elles nous ont présenté deux danses aux gestes raffinés et précis. Gao, seule sur scène, a interprété une chanson en lao. »