Notre histoire

Valeur :

 

Principe idéal auquel se réfèrent les membres d’une collectivité pour fonder leur jugement, pour diriger leur conduite.

Au fur et à mesure des prises de position de la MJC de Limours dans l’espace public nous avons entendu des questions émergées : « Au nom de quoi la MJC prend-elle position sur tel ou tel sujet? »,  « Quelle est la place d’une MJC sur un territoire ? », « Quelles sont les valeurs des MJC ? ».

Il nous semble donc essentiel de définir les valeurs à partir desquelles nous formulons notre discours.

Ces valeurs ne sont pas pour nous un « catéchisme » mais un cadre de référence. Elles ne sont ni « naturelles », ni  «normales».

En tant que lieu d’éducation, il nous est nécessaire de les connaitre, de les faire connaitre, de les comprendre, de dire dans quel contexte historique et philosophique elles s’inscrivent. Elles sont un filtre à travers lequel nous regardons le monde, filtre à travers lequel nous agissons Ces valeurs nous les assumons.

 

Les statuts de la MJC de Limours :

Article 2. – La MJC a pour vocation de favoriser l’autonomie et l’épanouissement des personnes, de permettre à tous d’accéder à l’éducation et à la culture, afin que chacun participe à la construction d’une société plus solidaire.

Solidaire : se dit des personnes liées entre elles par une dépendance mutuelle d’intérêts. La MJC prône l’idée que la vie n’est pas une affaire personnelle et que nous sommes liés.

La démocratie se vivant au quotidien, la MJC a pour mission d’animer des lieux d’expérimentation et d’innovation sociale répondant aux attentes des habitants. De telles actions, de tels services encouragent l’initiative, la prise de responsabilité et une pratique citoyenne. Les actions en direction et avec les jeunes sont une part importante de sa mission.

Expérimenter ce n’est pas seulement « essayer des choses » c’est aussi en rendre compte dans l’espace public, c’est afficher ses intentions, se soumettre à la critique et participer au débat public.

Article 3. La MJC peut mettre à la disposition du public, dans le cadre d’installations diverses, avec le concours de professionnels salariés ou bénévoles, des activités dans les domaines socioculturel, culturel, social, sportif, économique, etc …

L’action de la MJC est donc intrinsèquement liée au territoire sur lequel elle se trouve. Son action est territorialisée. Elle doit partir des réalités concrètes et elle doit prendre en compte la réalité des rapports sociaux.

à l’écoute de la population, la MJC participe au développement local en agissant en partenariat avec les collectivités locales et territoriales.

L’action de la MJC est donc intrinsèquement liée au territoire sur lequel elle se trouve. La MJC doit donc participer au développement de la vie associative locale.

Article 4.  La MJC est ouverte à tous, sans discrimination, permettant une relation conviviale entre les participants. Soucieuse de respecter les convictions personnelles, la MJC respecte le pluralisme des idées et les principes de laïcité mis en avant dans les valeurs républicaines. Elle contribue à la création et au maintien des liens sociaux dans la ville, le quartier et le village.

Condorcet

Le but de l’instruction n’est pas de faire admirer aux hommes une législation toute faite, mais de les rendre capables de l’apprécier et de la corriger. Il ne s’agit pas de soumettre chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison(…). Nous n’avons pas voulu qu’un seul homme dans l’empire pût dire désormais : la loi m’assurait une entière égalité de droits ; mais on me refuse les moyens de les connaître. Je ne dois dépendre que de la loi ; mais mon ignorance me rend dépendant de tout ce qui m’entoure. On m’a bien appris dans mon enfance ce que j’avais besoin de savoir; mais, forcé de travailler pour vivre, ces premières notions se sont bientôt effacées, et il ne m’en reste que la douleur de sentir, dans mon ignorance, non la volonté de la nature, mais l’injustice de la société.

Nous avons cru que la puissance publique devait dire aux pauvres: la fortune de vos parents n’a pu vous procurer les connaissances les plus indispensables ; mais on vous assure des moyens faciles de les conserver et de les étendre. Si la nature vous a donné des talents, vous pouvez les développer, et ils ne seront perdus ni pour vous, ni pour la patrie.

Rapport et projet de décret sur l’organisation générale de l’instruction publique. Texte de 1792, considéré comme le document fondateur de l’Éducation Populaire.