
CONCERT à 21h00
FERNANDO DEL PAPA « JACARANDÁ »
Un spectacle afro-brésilien
À la Scène
Entrée libre, réservation conseillée
Spectacle musical et chorégraphique, Jacarandá nous invite à entrer dans la transe afro-brésilienne, de la samba aux influences du candomblé, des percussions et du cavaquinho, aux rythmes d’une danse en transe à couper le souffle.
« Jacarandá » désigne en brésilien le « palissandre », bois connu pour sa densité, sa résistance, sa rareté, les différentes couleurs qu’il peut prendre et la curiosité qu’il attise. Espèce désormais protégée dans certaines régions du monde du fait de sa surexploitation, il est notamment utilisé dans la fabrication d’instruments de musique, tant pour ses qualités mécaniques qu’esthétiques, ce qui lui confère une dimension presque magique dans différentes cultures à travers le monde.
De ce bois est né le personnage « Jacarandá », façonné par Fernando Del Papa et inspiré d’un syncrétisme de religions afro-brésiliennes. Cet être se pose comme une divinité porteuse de valeurs ancestrales, sans sexualité définie, en communion avec la nature dont il fait partie intégrante. Il se présente comme l’intermédiaire entre les hommes et les forces magiques de la nature. Structuré comme l’arbre dont il tient son nom, ses pieds représentent les racines de son passé, son corps, la stabilité de son être et sa tête les liens qui le rattachent à la nature.
Le signe distinctif de Jacarandá est le masque de bois qu’il porte. Ce masque est son totem, qui lui permet de se protéger des dangers, de la superficialité du monde, mais également de préserver son énergie naturelle, brute, pure, intacte. Ce masque épouse les caractéristiques de son arbre fétiche : taillé en bois rare, il porte les marques de son passé ; soit la lutte quotidienne contre le changement climatique, mais également la rancœur causée par son exploitation abusive Doté de magie, il est la voix des ancêtres et confère au personnage ses pouvoirs surnaturels.
Par des rituels, Jacarandá s’anime dès lors qu’il porte son masque. Sur scène, il est en mutation constante, son masque lui intimant sa gestuelle, sa voix, son silence, par le biais des vibrations du tambour ou du pin du cavaquinho. Jacarandá danse quand il veut s’exprimer, il chante quand il a envie pleurer.
À l’initiative du projet, Fernando Del Papa s’inspire dans son écriture des cultures afro-brésiliennes, tant par la musique que par la danse, mais aussi par les différentes croyances liées au palissandre. Jacarandá rappelle également l’Orfeu Negro de Marcel Camus ou encore le personnage transgenre de Madame Satã (film éponyme de Karim Aïnouz), qui a bouleversé le quartier de Lapa à Rio au début des années soixante-dix.
Le spectacle de Fernando Del Papa est la retranscription du dialogue entre gestes et sons, entre percussions et mouvements. Pour l’occasion, il s’est entouré de cinq artistes brésiliens (quatre musiciens et un danseur). Ces derniers sont également connus pour leurs performances dans les domaines de la musique et de la danse afro-brésiliennes, et avec lesquels il a eu l’occasion de collaborer sur différents projets. Tous s’inscrivent dans cette volonté de développer des projets transversaux, avec comme moteur l’ouverture sur les cultures et sur la pluralité des formats artistiques.
Par-delà la musique et la danse, Fernando Del Papa nous propose ici un spectacle plein de poésie, mêlant musique et danse, ponctué de magie et de mystères.
Fernando Del Papa à la direction artistique, à la composition, au cavaquinho et au chant Héloïsa Lourenço au chant et à la danse
Edivandro Négon Borges au trombone
Vagner Bezerra aux percussions
Adriano Tenorio aux percussions et à la basse
Washington Rodrigues « Timbó » à la danse et aux percussions
Réservation Entrée libreLes Résidences Terre de Mixes 2017-2018